En 2022, la crise russo-ukrainienne a fait naître un besoin de renforcement de la souveraineté occidentale relative au marché de l’enrichissement de l’uranium. En effet, les énergéticiens ainsi que les gouvernements occidentaux souhaitent réduire leur dépendance aux matières nucléaires et combustibles exportés par la Russie. Cette évolution du contexte géopolitique a réactivé la mise en œuvre de l’augmentation des capacités de l’usine Georges Besse 2 initialement prévue à la genèse du projet soit 11 MUTS, capacité correspondants à la capacité de l’usine d’enrichissement Eurodif de l’époque arrêtée en 2012.
L’extension aujourd’hui projetée de la capacité d’enrichissement repose sur les mêmes caractéristiques que celles présentées en 2004 et 2006, Orano a donc re-saisi la CNDP (article L121-12 du code de l’environnement). Le 5 octobre 2022, la CNDP a décidé d’organiser une concertation préalable sous l’égide de trois garants qu’elle a désignés.
A l’issue de la concertation, organisée du 1er février au 9 avril 2023, la CNDP a désigné un garant pour accompagner l’étape de concertation continue qui vise à poursuivre l’information et le dialogue jusqu’à l’enquête publique (article L121-14 du code de l’environnement).
La prochaine étape concerne l’enquête publique qui se tiendra du 29 mars au 30 avril 2024.