L'environnement

Les impacts sur l’environnement


La réalisation du projet conduirait à une modification concernant les seules capacités de l’usine, sans modification des emprises, des procédés, des risques et des autorisations de rejets actuelles. 

En l’absence de modification des valeurs limites de rejets ou de transfert d’effluents, les seuls effets complémentaires à évaluer pour l’extension de capacité seraient ceux du chantier ainsi que ceux de l’exploitation de l’installation modifiée sur les nuisances déjà identifiées. L’analyse de ces effets complémentaires fera l’objet de paragraphes spécifiques de l’étude d’impact et de l’étude de maîtrise des risques, pièces du dossier d’enquête publique.

L’intégralité de l’étude d’impact de l’usine Georges Besse 2 (2006) a été revue dans le cadre du dossier de réexamen et sera mise à jour en 2023 pour prendre en compte l’extension. Cependant, les conditions d’exploitation restant inchangées, il n’est donc pas attendu de modification notable de l’impact sanitaire et environnemental actuellement attribuable à l’usine Georges Besse 2.

Carte de la zone couverte par la zone d’étude

Les effets des rejets liquides et atmosphériques sur la santé et l’environnement


Les installations de l’usine Georges Besse 2 dans leur configuration actuelle peuvent être à l’origine de rejets atmosphériques et d’effluents liquides, de nature radiologique et chimique. Les rejets liquides et atmosphériques se dispersent dans l’environnement et le transfert vers l’homme peut intervenir via le milieu aquatique, le milieu atmosphérique et le milieu terrestre. Toutefois, cette technologie dispose d’une empreinte environnementale réduite au regard des précédentes technologies d’enrichissement ; elle ne nécessite pas de prélèvement en eau dans l’environnement notamment.

A noter : l’activité d’enrichissement représente une fraction très limitée de l’ensemble des effluents liquides et gazeux de la plateforme : le retour d’expérience montre que les rejets liés à l’exploitation de Georges Besse 2 représentent moins de 1 % de la radioactivité ajouté à l’environnement par les activités de la plateforme (sources : publications de références Orano)
Les autorisations de rejet actuelles englobent déjà l’augmentation de capacité prévue par le projet. 

Estimation des rejets atmosphériques de l’usine Georges Besse 2

 

Intégrant le projet d’extension et comparaison aux seuils autorisés
Source : rapport maîtrise d’ouvrage

Estimation des rejets atmosphériques de l’usine Georges Besse 2

intégrant le projet d’extension et comparaison aux seuils autorisés 

Source : rapport maîtrise d’ouvrage
Le site du Tricastin » avec vue depuis les lacs © Orano - Cyril CRESPEAU
Ainsi, le projet d’extension ne serait pas de nature à modifier notablement les flux générés par les rejets atmosphériques, ni les activités transférées dans les effluents liquides. Ils restent compatibles avec les seuils de rejets et de transferts actuellement autorisés.

Les autres effets sur l’environnement naturel et humain 

Dans le cadre de l’étude d’impact, l’usine a également fait l’objet d’une évaluation pour ses autres effets potentiels.

  • La consommation en eau de l’usine Georges Besse 2 représente une très faible part des consommations en eau de la plateforme Orano Tricastin, et le projet d’extension n’augmente pas significativement cette consommation. A noter que l’usine dispose d’une boucle fermée de refroidissement  et ne nécessite pas de prélèvement d’eau dans l’environnement. 
  • La consommation en électricité de l’usine Georges Besse 2 représente actuellement environ 70% de la consommation de la plateforme et le projet d’extension augmenterait sa consommation en électricité d’environ 25%. 
L’enrichissement par centrifugation consomme 50 fois moins d’électricité que le procédé utilisé par la précédente usine d’enrichissement par diffusion gazeuse. En 2022, l’activité enrichissement a été certifiée ISO 50001, démontrant de son engagement en terme de gestion énergétique de ses consommations.
  • La production de déchets conventionnels, dangereux et non dangereux, ainsi que celle de déchets radioactifs sont faibles au regard de la production de la plateforme. De plus, les masses de déchets industriels (nucléaires et conventionnels) produits par l’usine Georges Besse 2, dont les bilans sont présentés dans le réexamen de sûreté, ne seraient pas significativement augmentées par l’augmentation des capacités.
  • La circulation sur les routes départementales liée à l’exploitation de l’usine Georges Besse 2 représente 3,6% du trafic local. Une légère augmentation serait à prévoir en raison des salariés et des approvisionnements supplémentaires. 
  • Le projet induirait une légère augmentation des émissions d’oxyde d’azote et de dioxyde de souffre liées aux engins de manutention, n’engendrant pas de dépassement des seuils de perception olfactive. Les rejets potentiels d’acide fluorhydrique resteraient inchangés. 
  • Le projet nécessiterait la mise en place d’équipements à l’origine de bruit supplémentaire. Les valeurs réglementaires de niveau sonore seraient respectées en limite de propriété en période diurne ou nocturne.
  • Les émissions de gaz à effet de serre de l’usine Georges Besse 2 estimées à environ 12 385 téq CO2/an, représentent 78 % des émissions annuelles de la plateforme Orano Tricastin. Le projet induirait une augmentation des gaz à effet de serre en raison des rejets de fluides frigorigènes et des gaz de combustion. Ces émissions resteraient faibles au regard des émissions déclarées par les régions d’implantation (moins de 0,3 %) et la contribution de cette usine permettrait à ses clients producteurs d’électricité d’alimenter l’équivalent de 90 millions de foyers en énergie bas carbone (équivalent aux foyers français, allemands et britanniques).
La plateforme industrielle du Tricastin a baissé de plus de 80 % ses émissions de Gaz à effet de serre entre 2004 et 2016, passant ainsi de 140 000 téq CO2/an à 20 000 téq CO2/an.
  • Surveillance environnementale du site Orano Tricastin
    En savoir plus

Les impacts en phase chantier 

Les aménagements de la zone chantier conduiraient à libérer une zone spécifique actuellement boisée. Près de 80 arbres seraient concernés ; pour chacun d’eux, deux arbres seraient replantés.
Les impacts sur l’amont du cycle
L’augmentation de la capacité d’enrichissement de l’usine Georges Besse 2 ne nécessiterait pas la création de nouvelles installations de réception ou de transfert. Les circuits de transport existants resteraient les mêmes.
Aucune transformation serait nécessaire sur d’autres usines comme celle d’Orano Malvési ou sur l’usine Philippe Coste, dont la capacité de conversion est déjà suffisante pour les besoins d’enrichissement de l’usine Georges Besse 2.
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