L’eau est nécessaire au fonctionnement et au refroidissement des équipements. Elle proviendrait du réseau d’eau industrielle du Syndicat des eaux du Dunkerquois. Pour préserver cette ressource, Orano et XTC New Energy ont retenu des procédés permettant un recyclage maximal.
Concrètement, les usines de P-CAM et de recyclage sont conçues pour fonctionner en circuit fermé, avec une utilisation d’eau seulement lors des phases d’arrêt et de redémarrage. L’usine de CAM réutiliserait aussi l’eau de procédé, dont une faible partie serait rejetée dans le milieu naturel après traitement et contrôle (de l’ordre de 300 000 m3/an). Une consommation continue d’eau, en plus des consommations ponctuelles liées aux phases d’arrêt et de redémarrage est ainsi à prévoir pour cette usine. La consommation finale du projet dans sa globalité pourrait être de l’ordre de 1,4 million de m3/an.
À l’horizon 2030, une fois toutes les unités de production en phase d'exploitation, 1 300 emplois en CDI seraient créés. Les profils à recruter sont variés et nécessitent des niveaux de compétence différenciés. Il est notamment prévu une large proportion de métiers d’opérateurs, de maintenance et de techniciens, représentant environ 80 à 85 % des effectifs ; les cadres représentant les 15 à 20 % restants.
Les types de compétences attendus couvriraient les domaines techniques de la production, de laboratoire, la qualité ainsi que tout le support à l'industrie (maintenance, supply chain, HSE, RH, finance...). Les usines embaucheront des profils de tous niveaux, allant des postes peu qualifiés aux doctorats.
Au sein du projet, les risques peuvent être liés à la manipulation des matériaux (produits entrants/sortants, produits intermédiaires, réactifs), à leur stockage ou aux procédés eux-mêmes. Ces risques sont de types différents : risques d’incendie, de pollution, d’explosion ou de corrosion.
Le comportement des matériaux utilisés et le fonctionnement des procédés sont connus : la conception du projet intègre ainsi des mesures de maîtrise des risques adéquates. Les parties prenantes du projet, tous de grands industriels, disposent en outre de savoir-faire et de retours d’expérience d’autres sites similaires.
Par leurs caractéristiques, les trois usines du projet relèveront du régime des Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elles seront aussi classées Seveso seuil haut : ce classement administratif concerne les usines qui stockent d’importantes quantités de produits dangereux, en l’occurrence des métaux (sulfate de cobalt, sulfate de nickel, hydroxyde de lithium), des réactifs chimiques (soude) et de l’oxygène pur. Ces classements impliquent un contrôle étroit du fonctionnement des usines, tant par leur exploitant que par les services de l’État, ainsi que d’obligations en matière d’information du public.
Pour acheminer une grande partie des éléments entrants (métaux et réactifs chimiques), Orano et XTC New Energy souhaitent profiter de la situation géographique du projet pour recourir au transport maritime, via des conteneurs. Ces derniers devront néanmoins être repris par des poids lourds sur les quelques kilomètres entre les quais de déchargement des conteneurs du port de Dunkerque et les usines. La totalité des produits sortants devraient transiter par la route. Ils sont destinés à des gigafactories voisines, dans les Hauts-de-France.
Ces besoins logistiques entraîneront un accroissement du trafic routier sur le port de Dunkerque, de l’ordre de 100 poids lourds supplémentaires par jour (produits entrants et sortants confondus). Ces circulations emprunteraient la RD 601, qui donne très rapidement accès au reste du projet ainsi qu’à la RN 316 puis à l’A 16. Le projet tirera profit des aménagements routiers et maritimes programmés par le GPMD dans le cadre du développement du Port de Dunkerque. En outre, le recours au transport ferroviaire est une option qui pourrait être retenue à moyen terme, en fonction des évolutions de l’infrastructure ferroviaire du Port de Dunkerque.