Contexte et problématique
Les gisements d’uranium du Canada se sont formés par des processus hydrothermaux ayant engendré de fortes altérations argileuses des roches hôtes. La caractérisation fine de ces altérations en laboratoire (DRX-MEB, etc.) et avec des outils de terrain tel que l’infrarouge est primordiale pour tenter de traquer, lors de l’exploration minière, les zones fertiles en minéralisations uranifères.
Le Centre d’Innovation en Métallurgie Extractive (CIME) du Groupe Orano dispose d’équipements de pointe en matière de caractérisation des matériaux et minéraux (MEB, DRX, analyses géochimiques XRF, ICP-MS, etc.). Le centre souhaite ainsi mettre en place et tester différents protocoles d’extraction et d’analyse fine des fractions argileuses selon les meilleures pratiques académiques existantes.
La mise en place de ce protocole permettra une analyse plus poussée des fractions minérales fines. Les cas d’applications sont nombreux, tant pour des problématiques de production (quantification fine des changements minéralogiques lors de lixiviation) que pour des problématiques d’exploration (caractérisation de réservoir, identification d’altérations argileuses comme guide d’exploration, etc.).
Le cas d’application suivant est proposé :
Des études de R&D encadrées par la Direction des Géosciences (DGS) et menées via le LabCOM CREGU à Nancy ont montré que les spectres infrarouges des argiles associées aux altérations des gisements d’uranium du Canada pouvaient changer en fonction de la localisation par rapport à un gisement.
En parallèle, des datations sur différentes fractions argileuses extraites ont montré que plusieurs générations d’une même famille argileuse pouvaient être associées à des épisodes hydrothermaux différents.
Traquer par méthode de terrain les argiles directement associées à l’épisode minéralisateur est ainsi d’intérêt pour l’exploration car elles permettent de cibler les zones de circulation des fluides à l’origine du transport et dépôt d’uranium.
Or, le lien entre les variations fines des signaux infrarouges et la nature précise des types d’argiles en présence n’est pas entièrement compris. Une comparaison de ces signaux avec une caractérisation précise des différents types d’argiles présents par analyse laboratoire DRX et MEB pourrait permettre de mieux interpréter les spectres infrarouges pour le ciblage de zones de forage à l’exploration.
Objectifs
L’objectif du stage est double :
- La mise en place d’un ou plusieurs protocoles d’extractions argileuses de minerais uranifères, à tester pour l’analyse DRX. Les protocoles pourront s’établir avec l’aide du LabCOM CREGU.
- Sur une sélection d’échantillons de minerai uranifère, identifier et (semi)-quantifier par DRX les différentes fractions argileuses en présence.Comparer les diffractogrammes de DRX avec les spectres infrarouges correspondants. Des analyses géochimiques minérales (EDS/Microsonde electronique) et/ou roches totales pourront être réalisées
Vous êtes étudiant de niveau M2 ou ingénieur 3A en géosciences. Vous avez de bonnes bases en caractérisation minérales multi méthodes (microscopie, MEB, DRX, etc.)
Le poste est basé à Bessines-sur-Gartempe à notre centre d’innovation (CIME). Des déplacements à Paris ou Nancy peuvent être à prévoir.
Détention du permis B fortement recommandé pour accéder au site (pas de transport en commun)
Gratification stage: BAC+5=1400 euros brut/mois