Contrairement aux idées reçues, l’effet de serre est un phénomène naturel bienfaisant qui nous permet de bénéficier
d’une température confortable sur la planète.
Lorsque les rayons du soleil viennent baigner la Terre de leur chaleur, le sol, ainsi réchauffé, renvoie un rayonnement infrarouge vers l’atmosphère. Et c’est grâce aux gaz à effet de serre, dont le CO2 et la vapeur d’eau, que ces rayons réchauffants restent piégés dans l’atmosphère, comme sous l’effet d’une cloche, ou d’une serre.
Le saviez-vous ?
Sans les gaz à effet de serre, nous aurions sur Terre une température de -20° environ, au lieu des 15° dont nous bénéficions actuellement.
Ces gaz sont issus de la combustion de pétrole, de gaz ou de charbon, de la fermentation de la végétation, des décharges du bétail, ou encore de l’émission de produits chimiques.
Lorsqu’ils sont émis en excès, un surcroît de gaz à effet de serre peut produire un effet délétère à long terme. C’est précisément ce phénomène qui est à l’origine du réchauffement climatique. Il s’agit de l’effet de serre additionnel.
La présence de ces gaz, dont la plupart sont liés à l’activité humaine notamment depuis la révolution industrielle, contribue au réchauffement de la planète en exacerbant l’effet de serre naturel : c’est l’effet de serre additionnel. La planète se réchauffe, entraînant avec elle un dérèglement climatique ayant pour conséquences incendies, canicules, inondations, sécheresses, montée du niveau des mers, dérèglement des écosystèmes, glaciation…
Que se passerait-il si demain nous arrêtions toutes les émissions de CO2 ? Le phénomène est-il réversible ? Malheureusement, les temps d’évaporation des gaz à effet de serre peuvent être très longs. De la vapeur d’eau qui disparaît en quelques jours dans l’atmosphère aux gaz halogénés qui y restent piégés pendant 50 000 ans… l’enjeu n’est pas le même.
Si nous arrêtions tout aujourd’hui, à savoir l’émission d’un surcroît de gaz à effet de serre contribuant au dérèglement climatique, les mécanismes enclenchés continueraient leur évolution pendant au moins 100 ans. En effet, les températures continueraient de s’élever tant que les fameux gaz incriminés n’auraient pas quitté l’atmosphère.
Selon le GIEC, il est crucial de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40 % à 70 % d’ici à 2050 (par rapport au niveau de 2010) et d'atteindre une économie quasiment neutre en carbone durant la deuxième partie du XXIe siècle.
Selon les calculs des experts des Nations Unies, dans l’état actuel des politiques menées, le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,8°C d’ici 2100 !
Zeke Hausfather, climatologue, ancien chercheur à Berkeley, affirme que si les pays responsables des deux tiers des émissions mondiales et qui se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050 tiennent leurs promesses, tous les espoirs sont permis pour que l’un des scénarios les plus optimistes du GIEC se réalise.