Une énergie renouvelable se renouvelle en permanence. Elle est considérée comme non
épuisable à l’échelle du temps. Les sources des énergies renouvelables - le soleil, la terre, le vent - sont certes inépuisables, mais disponibles de manière intermittente.
En France, les énergies renouvelables représentaient 27 % de la consommation d’électricité en 2020 (source RTE). Si ce chiffre affiche un record historique, il reste encore peu élevé. Le
Président Macron a annoncé le 10 février 2022 qu’il entendait doubler la production d’électricité issue des énergies renouvelables d’ici 2030 et de « l’augmenter
encore davantage d’ici 2050 ». Le plan France 2030 consacrera 1 milliard d’euros à l’innovation sur les énergies renouvelables.
Le saviez-vous ?
Présente à hauteur de 2 à 3 g par tonne dans la croûte terrestre et 3,3 mg par tonne dans l’eau de mer, l’uranium est une ressource bien plus abondante
que l’or ou l’argent, mais pas illimitée.
A la différence des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), sources d’émissions de CO2, le nucléaire est une énergie bas carbone. Elle est considérée comme une énergie fissile, c’est-à-dire résultant de la fission des atomes situés au cœur des réacteurs nucléaires, produisant une réaction en chaîne puissante qui sert à alimenter les réseaux électriques en continu.
Si le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable, elle est néanmoins recyclable. Grâce aux technologies d’Orano, uniques au monde à l’échelle industrielle, 96 % du combustible nucléaire usé dans les réacteurs est recyclable. Le MOX, cet assemblage issu du recyclage de combustibles usés, a déjà alimenté 44 réacteurs dans le monde. En France, une ampoule sur 10 fonctionne grâce à du combustible nucléaire recyclé.
En 2021, le GIEC a rendu son nouveau rapport d’évaluation, la RTE a publié ses 6 scénarios pour atteindre
l’objectif de neutralité carbone en 2050 et la COP26 s’est tenue à Glasgow autour de 200 États membres. Le constat est clair : pour contenir le réchauffement
climatique à + 1,5°C, il faut sortir des énergies fossiles et réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
La production d’électricité bas carbone est stratégique pour faire face à l’urgence climatique.
La production d’électricité est aujourd’hui la première source de CO2 dans le monde en raison de l’utilisation d’énergies fossiles (charbon et gaz) et les besoins en électricité
à l’échelle mondiale vont doubler d’ici à 2050. Si les énergies renouvelables présentent de nombreux avantages, elles ne peuvent répondre seules aux besoins énergétiques, existants
et futurs, de 8 milliards de terriens.
C’est en complément d’une énergie bas carbone, puissante et pilotable à la demande telle que l’énergie nucléaire, que les énergies renouvelables représentent un atout pour le climat. Opposer nucléaire et renouvelables paraît stérile, les associer apparaît comme l’une des perspectives les plus raisonnables pour l’avenir.