Le lundi 6 août, lors d’un contrôle réalisé par les équipes radioprotection du site Orano
Tricastin, une dégradation du confinement d’un fût de matières uranifères a été
identifiée à l’intérieur d’un bâtiment d’entreposage. Les équipes ont rétabli le
confinement du fût avant de l’entreposer dans un « sas » à l’intérieur du bâtiment
dans l’attente de son reconditionnement. Les mesures réalisées sur les dispositifs de
surveillance à l’extérieur du bâtiment ont confirmé l’absence d’impact sur
l’environnement et les populations.
Dès la détection de cette anomalie, une information et une déclaration ont été
réalisées auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire.
Cette matière, issue des activités de production historiques de conversion (résidus du
procédé de fluoration), est conditionnée dans un fût, lui-même emballé dans un surfût
et entreposé dans un bâtiment dédié. Suite à un événement similaire relevé le 23
juillet à l’intérieur de ce même bâtiment, les premières analyses conduites avaient
confirmé que cette anomalie était liée à une surpression à l’intérieur du fût en raison
des caractéristiques chimiques de la matière, associées à de fortes températures
estivales.
A l’issue de l’étude détaillée transmise par l’exploitant le 17 octobre 2018, l’ASN a
réévalué le classement de cette anomalie au niveau 1 de l’échelle INES qui en
compte 7, en raison de la dégradation de la deuxième barrière de confinement (surfût)
qui constitue un écart au référentiel de sûreté de ce bâtiment d’entreposage.
Un dossier de demande de reconditionnement de ce type de fûts était en cours
d’instruction auprès de l’ASN avant détection de ces anomalies. Cet accord ayant été
donné le 2 octobre, le reconditionnement des fûts est en cours.