Bois Noirs Limouzat – Gestion des eaux et résidus stockés

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Rappel du contexte

L’ancien site minier des Bois Noirs Limouzat, situé sur la commune de Saint-Priest-la-Prugne a été exploité jusqu’en 1980 en mines à ciel ouvert et travaux miniers souterrains, avec une usine de traitement de minerai sur le site.

1,4 millions de tonnes de résidus de traitement ont été produits.

Afin d’en extraire l’uranium présent à une teneur d’environ 2,7 ‰ (2,7 kilogrammes pour une tonne de minerai), le minerai a subi un traitement chimique. Le produit qui reste après l’extraction de l’uranium s’appelle un résidu de traitement et se présente sous forme de sable fin, stocké à proximité de l’usine dans des installations dédiées.

 

Réaménagement – Stockage des résidus de traitement

Sur le site des Bois Noirs Limouzat, lors du réaménagement, la décision a été prise avec les autorités environnementales et territoriales, en conformité avec les normes environnementales en vigueur, de maintenir les résidus sous eau (grand bassin) et derrière une digue. Cette lame d’eau de 2m à 7m de profondeur constitue un écran naturel efficace contre les émissions de gaz radon.

Un projet de réaménagement des résidus sous couverture solide, et non plus sous lame d’eau, a été étudié dès 2008, présenté à l’administration et aux parties prenantes locales. Il a fait l’objet de nombreuses consultations techniques, environnementales et sociétales. Face à une opposition constante d’associations locales (le collectif Bois Noirs a volontairement acquis des parcelles de terrain pour empêcher la réalisation du projet) et donc par manque de maitrise foncière mais également au regard de l’absence d’impact sanitaire du stockage sous eau actuel, Orano Mining a été contraint d’abandonner le projet en 2015 malgré tous ses efforts pour le mener à bien.

 

Surveillance des eaux

La surveillance environnementale du site des Bois Noirs Limouzat est régie par des arrêtés préfectoraux, et comprend notamment la surveillance radiologique du milieu aquatique (1280 analyses par an) et des eaux souterraines (900 mesures par an).

Les arrêté prefectoraux sont affichés à l’entrée du site (et ont été arrachés par le Collectif Bois Noirs lors de leur manifestation du 13 avril 2018).

Tous les résultats sont communiqués à l’administration (DREAL) et sont présentés, avec un historique de plus de 10 ans, aux parties prenantes lors des Commission de Suivi des Sites. Ils démontrent le respect des normes réglementaires, et une stabilité des valeurs dans le temps.

Une station de traitement des eaux a été installée lors du réaménagement et traite ~1 million de m3 par an. Les eaux rejetées par la station n’ont pas d’impact sanitaire.

La teneur moyenne en Uranium des eaux rejetées dans le milieu naturel est de 0,09mg/l, inférieure à la limite réglementaire de 1,8mg/l. L’activité moyenne en 226Ra (Radium 226) dans les eaux du rejet de la station est d’environ 0,25 Bq/l, inférieure à la limite réglementaire de 0,37 Bq/l en moyenne annuelle.

 

Débordement du grand bassin

Le grand bassin est en débordement actuellement, en raison des fortes intempéries de ce début d’année. Orano Mining a informé les autorités compétentes dès survenue de ce débordement, comme cela est prévu dans les consignes d’exploitation.

Il n’y a pas d’impact sanitaire. La réglementation, au travers de l’arrêté préfectoral de 1990 qui régit la surveillance environnementale du site, fixe une limite instantanée recommandée à 1 Bq/l au niveau du point dit « GB2 » (surverse du grand bassin + arrivées rive gauche). Les prélèvements effectués sur la période des débordements montrent des valeurs de l’ordre de 0,4 Bq/l, avec une moyenne annuelle qui reste inférieure à 0,37 Bq/l. A noter, que les eaux du grand bassin ne sont que très faiblement chargées en uranium (0,02 mg/l).

De plus, Orano Mining a réalisé des prélèvements sur les eaux de la Besbre, en amont et en aval du site qui démontrent un respect des normes imposées par la réglementation. Tous les résultats d’analyse ont été transmis à la DREAL.

Il est important de rappeler que, réglementairement des déversements sont admis par les autorités environnementales en cas de crue. Ils sont gérés par l’évacuateur de crue dont le design a été validé par les autorités.

Pour les déversements hors crue, comme c’est le cas actuellement, Orano Mining a prévu, dans une démarche de progrès continu et avant l’envoi d’arrêtés préfectoraux ou intervention d’associations, de mettre en place un système de pompage opérationnel qui acheminera l’eau du grand bassin vers la station de traitement des eaux. La station fera l’objet de travaux de réaménagement pour traiter efficacement ces eaux complémentaires. Les études sont en cours et Orano Mining démarrera les travaux au second semestre 2018.

 

Programme d’amélioration des installations

Orano Mining travaille en permanence à l’amélioration de ses installations et a proposé, à ce titre, divers travaux à l’administration, notamment nouvel évacuateur de crue, système de pompage et amélioration de la station de traitement des eaux mentionnés précédemment, qui étaient prévus avant l’envoi d’arrêtés préfectoraux. Ces travaux ont, dans leur principe, été validés par les autorités.

Malgré ces engagements d’Orano Mining, l’administration a pris un arrêté de mise en demeure le 21 novembre 2017 incluant un calendrier et des modalités d’intervention avec lesquels Orano Mining est en désaccord.

Pour ce motif, Orano Mining a décidé de contester l’arrêté préfectoral de mise en demeure devant le Tribunal administratif de Lyon.

Ce recours ne remet aucunement en cause le programme d’amélioration des installations proposé par Orano Mining. Ainsi, les études et travaux lancés par Orano Mining se poursuivent.

Orano Mining réalise également une étude d’impact long terme, intégrant des analyses des eaux et prélèvements sur la faune et la flore piscicoles.

 

 

 

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