Le plutonium est un élément chimique de symbole Pu et de numéro atomique 94. C’est un métal dur, blanc qui ressemble à du fer. L’industrie nucléaire utilise le plus souvent le Pu 239, Pu 240 et le Pu 241.
Comment l’industrie nucléaire fait-elle alors pour utiliser du Pu 239 ? La réponse est simple : elle en produit par réaction nucléaire à partir de l’uranium utilisé comme combustible. Lors de cette réaction, l’uranium 238 capture un neutron et se transforme en uranium 239. A son tour, l’uranium 239 se convertit en neptunium 239 en perdant un électron. Ensuite, de la même façon, le neptunium 239 se transforme en plutonium 239.
Après traitement mécanique et chimique du combustible usé dans une usine spécialisée, Orano La Hague, le plutonium est récupéré et recyclé sous forme de nitrate, converti ensuite en oxyde (PuO2)
Le plutonium 238, quant à lui, a des propriétés spatio-temporelles. Il est utilisé pour alimenter en énergie des sondes spatiales envoyées loin dans l’espace, au-delà de notre système solaire. Ces sondes spatiales sont également équipées de panneaux solaires mais plus elles s’éloignent, plus la lumière du soleil décroit et moins les panneaux peuvent fonctionner. C’est là que le Pu 238 entre en jeu. Comme le plutonium 238 chauffe naturellement grâce à sa radioactivité, il fait fonctionner ce qu’on appelle des Générateurs Thermoélectriques à Radioisotope (GTR). Ce sont des sortes de super batteries qui supportent les conditions qu’impose l’espace. Les sondes Pioneer 10, Pioneer 11, Voyager1 et 2, ou encore Galileo en sont équipées.
Par analogie avec l’uranium et le neptunium, découverts avant lui – et dont les noms doivent leur origine aux planètes Uranus et Neptune – le nom du plutonium, donné en 1942, fait référence à la planète Pluton, située au-delà d’Uranus dans notre système solaire.