Déchets radioactifs en France : ce qu'il faut retenir

Gérer les déchets radioactifs, qu’ils soient de haute ou de moyenne activité, est un devoir de responsabilité à l’égard des générations futures. Orano y contribue en permettant le recyclage des matières valorisables et en participant à une gestion sûre des déchets. Eclairage.
Toute activité humaine produit des déchets

C’est quoi un déchet ?

On parle de déchet quand il n’y a plus aucune utilisation possible. A la différence d’une matière valorisable qui, elle, peut-être recyclée et réutilisée.

Les déchets radioactifs ont plusieurs origines

Les déchets radioactifs ont plusieurs origines

  • L'industrie électronucléaire
  • Centrales nucléaires à usage civil, usines pour la fabrication d'assemblages de combustibles, démantèlement...
  • L'industrie non électronucléaire
  • Extraction de terres rares, fabrication de sources scellées, contrôle de soudures, stérilisation de matériels médicaux, conservation de produits alimentaires, datation et restauration d’œuvres d’art.…,
  • La recherche
    Dans le nucléaire civil, médical, physique nucléaire et des particules, agronomie, chimie, biologie...
  • La défense
  • Force de dissuasion dont la propulsion nucléaire dans la marine, armées...
  • La médecine
  • Activités diagnostiques et thérapeutiques, scintigraphie, radiothérapie...
On dénombre près de 1 200 producteurs de déchets radioactifs en France 

Typologie des déchets radioactifs

Sur les 2 kg de déchets radioactifs produits en France, par habitant et par an :

  •  1,8 kg concernent les déchets radioactifs, dits “à vie courte(1)    
  •  200 grammes sont des déchets “à vie longue”.(2) 
(1)“à vie courte” : la radioactivité de ces déchets décroît de moitié en moins de 30 ans. Contrairement aux produits chimiques dont la toxicité reste stable dans le temps, la radioactivité décroît naturellement. Après 300 ans, ces déchets « à vie courte » auront une radioactivité comparable à la radioactivité naturelle.

(2)“à vie longue” : la radioactivité de ces déchets décroît de moitié en plus de 30 ans. Ils peuvent donc rester radioactifs jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’années. Ils proviennent notamment des combustibles usés après utilisation en centrale nucléaire. Ils font l’objet d’un traitement-recyclage pour en réduire les volumes et la toxicité. 

Les déchets radioactifs de haute activité représentent moins de 200 m3 par an

Des solutions existent pour tous les déchets radioactifs en France

  •  90% des déchets radioactifs disposent d’une solution de stockage à long-terme en centre de surface. Ces déchets présentent une radioactivité faible ou très faible et majoritairement à vie courte. 
  • 10% des déchets dits à vie longue sont entreposés en toute sûreté, dans l’attente d’un stockage, conformément aux lois de 1991 et 2006.(3)

(3)Le contrôle de l’exécution de la loi a été confié à l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques)

 

Orano : 60 ans d’expérience industrielle de haute technologie

Comprendre la chaîne de valeur de conditionnement et de stockage des déchets

  • Suite aux opérations de recyclage, 96% du combustible nucléaire usé (95% d’uranium + 1% de plutonium) peut être réutilisé pour fabriquer de nouveaux combustibles qui fourniront à leur tour de l’électricité.
  • Les déchets de haute activité (4%) sont vitrifiés, puis conditionnés dans des conteneurs en acier et entreposés sur le site de La Hague, en attente de stockage. Ce conditionnement est certifié par 10 autorités de sûreté dans le monde. Il permet une gestion en toute sûreté sur le très long terme des déchets de haute activité à la fois lors de l’entreposage mais également pour le futur stockage souterrain. Grâce à ces opérations, le volume a été divisé par 5 et la toxicité sur le long terme par 10.
  • Les structures métalliques des assemblages de combustible (déchets de moyenne activité à vie longue) sont compactés et conditionnés dans des fûts en acier. Ils sont également entreposés en attente de stockage.
  • Les déchets étrangers issus des combustibles usés, dont le traitement est réalisé à Orano La Hague, sont retournés dans leur pays d’origine.
  • Les déchets des opérations du cycle sont conditionnés à travers différentes technologies, principalement la cimentation homogène ou par injection, insérés dans des conteneurs métalliques ou des coques béton, puis entreposés ou expédiés vers les centres de stockage de surface existants. Orano développe et optimise ses solutions de conditionnement des déchets en continu afin de réduire les volumes et l’inertie du conditionnement.
Le recyclage permet de réduire par 5 le volume de déchets de haute activité

Le stockage des déchets de haute activité : la solution CIGÉO

L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), est chargée notamment de gérer les centres de stockage existants et de conduire les études en vue d’un stockage géologique pour les déchets de haute activité et des déchets de moyenne activité à vie longue. C’est le projet CIGÉO : un laboratoire de recherche à Bure-Saudron (Meuse/Haute-Marne).
Ce projet représente moins de 2 % du coût de production de l’électricité d’origine nucléaire en France.
Orano est favorable à la mise en service de CIGÉO au plus tôt pour mettre en œuvre la solution la plus responsable sur le long terme vis-à-vis des générations futures. En effet, le stockage géologique représente la solution la plus sûre pour les déchets ultimes. Aujourd’hui, ces déchets sont entreposés en toute sûreté en attendant la mise en service de CIGÉO.     
La sûreté à long terme est acquise scientifiquement et les performances de confinement de l’argile ne sont plus à démontrer. La sûreté est également assurée par le conditionnement même de ces déchets. Par exemple, le procédé de vitrification permet d’encapsuler les résidus ultimes (produits de fission issus des opérations de traitement / recyclage) dans une matrice de verre aux propriétés chimiques extrêmement stables, garantissant le confinement des matières vitrifiées sur le très long terme. Ce procédé de conditionnement est certifié par dix autorités de sûreté au niveau mondial.   

Le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs

La Commission nationale du débat public (CNDP) organise un débat public au second semestre 2018 en vue de la préparation de la 5ème édition du Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) 2019-2021. Mis à jour tous les 3 ans, le PNGMDR dresse le bilan des modes de gestion existants des matières et des déchets radioactifs, recense les besoins prévisibles d'installations d'entreposage ou de stockage, et précise les capacités nécessaires pour ces installations et les durées d'entreposage.
Orano se félicite du lancement de ce débat public, une première dans le réexamen du PNGMDR. C’est en effet l’occasion d’expliquer à la population les principaux enjeux relatifs aux déchets nucléaires et de répondre aux interrogations et aux inquiétudes qu’ils peuvent susciter. C’est l’occasion de rappeler également que les acteurs du nucléaire savent aujourd’hui conditionner les déchets nucléaires et améliorent les solutions de gestion existantes afin de réduire les volumes et valoriser les matières. Ces déchets sont connus et d’ores et déjà stockés dans des centres prévus à cet effet ou entreposés en toute sûreté en attendant une solution définitive.
  • En France, 1 ampoule sur 10 alimentée par le nucléaire fonctionne avec des matières recyclées. A terme, ce seront 3 ampoules sur 10. 
  • Le recyclage des combustibles usés permet de diviser par 5 le volume des déchets les plus radioactifs et par 10 leur radiotoxicité sur le long terme 
  • Un assemblage du combustible MOX permet d’éclairer une ville de 100 000 habitants pendant un an !
  • Le MOX, cet assemblage issu du recyclage de combustibles usés, a déjà alimenté 44 réacteurs dans le monde et contribue à fournir 10 % de l’électricité nucléaire produite en France
  • L’uranium de retraitement - dit URT - encore présent dans 95 % du combustible nucléaire usé, est une matière valorisable avec des caractéristiques comparables à celles de l’uranium naturel
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