On parle de déchet nucléaire quand il n’y a plus aucune utilisation possible de la matière. A la différence d’une matière valorisable qui elle, peut être recyclée
et réutilisée.Ces catégorisations sont notamment établies dans le cadre du Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR).
On dénombre près de 1 200 producteurs de déchets radioactifs en France issus de l’industrie électronucléaire, l’industrie, la recherche, la défense ou encore les activités
médicales.
En France c’est l’Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) qui dresse un inventaire des matières et déchets radioactifs en fonction de leur
dangerosité et de leur période de vie.
Déchets radioactifs en France : ce qu'il faut retenir
Quelle est la durée de vie des déchets nucléaires ?
L’ANDRA classe les déchets radioactifs en 5 catégories : les déchets de très faible activité (TFA,) les déchets de faible et moyenne activité
à vie courte (FMA-VC), les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et les déchets de haute activité (HA).
La majorité des déchets radioactifs sont « à vie courte » : la radioactivité des déchets décroît de moitié en moins de 31 ans et la radioactivité
décroît naturellement, contrairement aux produits chimiques. Après 300 ans, ces déchets à vie courte auront une radioactivité comparable à la radioactivité naturelle.
Les déchets « à vie longue » ont une durée de vie de plus de 300 ans à plusieurs dizaines de milliers d’années. Les déchets radioactifs les plus dangereux,
de moyenne et haute activité à vie longue (MA-VL et HA), sont issus du recyclage des combustibles nucléaires usés.
Les déchets de haute activité (HA) ne représentent que 0,2 % du volume des déchets radioactifs produits en France. Ils sont conditionnés dans une matrice de verre qui assure le confinement des éléments
les plus radioactifs (actinides mineurs et produits de fission) sur plusieurs centaines de milliers d’années et entreposés de manière responsable et sûre à la Hague.
La France dispose d’une filière complète de gestion des déchets radioactifs aux méthodes rigoureuses : elle permet de gérer la totalité des déchets radioactifs, dans des
filières adaptées de manière à en garantir l’absence d’impact sanitaire et de contact avec l’environnement et la biosphère.
90 % du volume des déchets radioactifs produits en France (déchets de très faible, de faible et de moyenne activité à vie courte) sont stockés en toute sûreté dans des centres
dédiés, opérés par l’ANDRA dans la Manche (CSM) et dans l’Aube (CSA et CIRES).
Pour les 10 % restants (FA-VL, MA-VL et HA), l’ANDRA étudie depuis 30 ans le stockage en couche géologique profonde pour accueillir les déchets français les plus radioactifs : c’est le
projet Cigéo. Situé en profondeur, dans une formation géologique stable, il est capable de confiner la radioactivité de ces déchets sur de très longues échelles
de temps.
Le stockage géologique fait l’objet d’un large consensus scientifique à l’international. C’est d’ailleurs la solution reconnue par l’Agence internationale pour l’énergie
atomique (AIEA). Plus d’une vingtaine de pays dans le monde sont engagés, à un stade plus ou moins avancé, dans les études ou le développement d’un
stockage géologique, comme la Finlande ou la Suède.
Est-il possible d’éliminer les déchets nucléaires ?
La France a fait le choix du recyclage des matières nucléaires depuis plus de 50 ans afin d’économiser les ressources naturelles et de réduire le volume des déchets ultimes.
Il est vrai que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. La prévention de la production de déchets est d’ailleurs inscrite dans une loi (loi no 2020-105 du 10 février 2020) qui
définit des axes pour lutter contre le gaspillage et pour développer l’économie circulaire.
Expert dans la valorisation et le recyclage des matières nucléaires, Orano applique ces principes d’économie circulaire au traitement des déchets. A la source, le groupe agit pour réduire la
quantité et la nocivité des déchets radioactifs. De nombreux travaux de recherche vont dans ce sens.
Les déchets radioactifs sont-ils tous dangereux
Les déchets les plus dangereux sont de moyenne et haute activité à vie longue (MA-VL-HA). Ils sont issus du recyclage des combustibles nucléaires usés.
Ils représentent 3,1 % du volume des déchets mais 99,8 % de la radioactivité.
Dans l’attente de leur stockage définitif à Cigéo, ils sont vitrifiés, conditionnés et entreposés en toute sûreté pour assurer leur confinement sur
plusieurs centaines de milliers d’années.
Pour chaque catégorie de déchets radioactifs il y a une solution de stockage. Tous les déchets radioactifs sont conditionnés dans des colis adaptés à leur caractéristique. Souvent en
béton ou en métal, voire dans une matrice de verre quand il s’agit des déchets de haute activité (HA), ce conditionnement évite leur dispersion et permet une gestion sans risque au moyen de barrières
adaptées.
La France n’importe pas de « déchets nucléaires » ! Elle sait en revanche, à travers l’expertise d’Orano, valoriser les matières nucléaires issus des combustibles usés
pour en faire de nouveaux combustibles à même de produire de l’électricité.
Ce savoir-faire, unique au monde, est recherché par les électriciens étrangers.
La loi française est très claire : aucun déchet étranger n’est stocké en France. Tous les déchets issus du traitement des combustibles usés étrangers repartent vers le
pays d’origine de l’électricien.
A ce jour, plus de 98 % des déchets de haute activité issus du traitement de combustibles usés étrangers ont déjà été renvoyés dans leur pays d’origine.
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