« L'un des messages clés qui ressort très clairement de ce rapport est que nous constatons déjà les conséquences d'un réchauffement de la planète de 1°C par un temps plus extrême, une élévation du niveau de la mer et une diminution de la glace de la mer Arctique, entre autres changements ».
Panmao Zhai, co-président du groupe de travail 1 du GIEC.
Pour atteindre l’objectif de limiter la température à 1,5°C à l’horizon 2100, les 4 scénarios du GIEC concluent à une augmentation du nucléaire :
+ 59-106% d’ici 2030
+ 98-501% d’ici 2050
+ 501% d’ici 2050 pour le scénario P3
« Si la tendance actuelle se poursuit, le respect des objectifs climatiques nécessitera de multiplier par six les capacités nucléaires mondiales ».
Pour atteindre l’objectif de limiter la température à 1,5°C à l’horizon 2100, l’étude de 85 scénarios scientifiques conclut à une augmentation de plus du double de la production nucléaire entre 2020 et 2050 : 10,84 EJ* à 22,64 EJ*
* 1 EJ (Exajoule) = 1018J
Le GIEC précise, au regard de son analyse, qu’« il existe de grandes différences de puissance nucléaire entre les modèles et selon les scénarios. L’une des raisons de cette variation est que le déploiement futur de l’énergie nucléaire peut être limité par des préférences sociétales assumées dans les formulations des scénarios. »
Dans son rapport, le GIEC rappelle que « dans les années 1960 et 1970, la France a mis en œuvre un programme visant à obtenir près de 80% de son électricité du nucléaire sous 25 ans. Aujourd’hui, le décalage entre la prise de décision et la mise en service des installations est de 10 à 19 ans ».
Le rapport précise d’ailleurs que le rythme actuel de déploiement de l'énergie nucléaire est « limité dans de nombreux pays par l'acceptabilité sociale » liée notamment à la gestion des déchets .
« Bien que l'évaluation comparative des risques montre que les dangers pour la santé sont faibles par unité de production d'électricité et que les besoins en terrains sont inférieurs à ceux d'autres sources d'énergie, les processus politiques déclenchés par les préoccupations de la société dépendent des moyens propres à chaque pays pour gérer les débats politiques autour des choix technologiques et de leurs impacts environnementaux », ajoute le rapport du GIEC.