Depuis plusieurs mois Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la SOMAÏR1, dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger. En effet, les décisions prises lors des conseils d’administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait Orano constate aujourd’hui que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel. Les dépenses de production qui se poursuivent sur le site dégradent chaque jour davantage la situation financière de la société.
Dans ce contexte, l’application de la résolution adoptée par le Conseil d’Administration de la SOMAÏR le 12 novembre de suspendre les dépenses liées aux activités de production pour prioriser le paiement des salaires et de préserver l’intégrité de l’outil industriel est volontairement empêchée.
Les représentants du Niger assument cette position qu’ils ont défendue lors du Conseil d’Administration Ordinaire qui s’est tenu mardi 3 décembre 2024, en confirmant notamment leur refus d’exporter la production.
Dans ce cadre, Orano exprime ses plus vifs regrets face à l’évolution de la situation qui pèse lourdement sur les salariés et les communautés locales.
Orano entend défendre ses droits auprès des instances compétentes et réaffirme sa conviction que seule une volonté partagée par l’ensemble des parties prenantes de rétablir un mode de fonctionnement stable et pérenne permettra de reprendre les activités sereinement.
[1] Actionnariat SOMAÏR : Orano 63,4 % - SOPAMIN 36,6 % (Etat du Niger)