Alors que les débats autour du nucléaire ont été impactés par de nombreuses actualités ces dernières années (guerre en Ukraine, crise énergétique, inflation, annonces sur les investissements dans le secteur), Orano a de nouveau souhaité interroger les Français pour évaluer l’évolution de leurs perceptions de cette énergie.
Les résultats de l’étude menée du 25 avril au 2 mai 2023 par l’institut BVA viennent compléter les enseignements des deux premières éditions réalisées en 2019 et 2021, et éclairent quant à l’évolution récente de l’opinion et des connaissances des Français sur le nucléaire.
Pour Nicolas Maes, Directeur général d’Orano :
« La croissance régulière de la part des Français qui soutiennent le nucléaire montre qu’une prise de conscience a eu lieu chez nos concitoyens qui appréhendent mieux les avantages de cette énergie, notamment dans le contexte international actuel. Un soutien qui prend tout son sens au moment où la France réaffirme le choix de l’énergie nucléaire et qui donne aussi de la perspective au groupe. »
Parmi les principaux résultats :
Le secteur nucléaire, un atout toujours plus grand pour la France
Pour 57 % des Français, le nucléaire est un atout pour leur pays. Ce chiffre, en augmentation de 7 points par rapport à 2021, est porté par des atouts qui restent constants à leurs yeux : l’indépendance énergétique de la France (59 %), la production sans interruption d’électricité (35 %) ou le faible coût de l’électricité (32 %). De même, les principales objections des Français au nucléaire restent identiques par rapport à 2021 : la production de déchets non recyclables (53 %), le vieillissement des installations nucléaires (49 %) et les risques d'accident (46 %)
En parallèle, on note également une diminution importante de la part des Français qui identifient le nucléaire comme un handicap : elle passe de 15 % en 2021 à 9 %, confirmant l’érosion de l’opposition à cette énergie.
L’indépendance énergétique de la France, un moteur toujours plus important du soutien à l’énergie nucléaire
Probable corollaire des impacts du contexte international, l’indépendance énergétique de la France est plus que jamais le premier argument des Français en faveur de l’énergie nucléaire : 59 % des répondants, en progression de 6 points par rapport à 2021.
Interrogés plus précisément sur le lien entre nucléaire et indépendance de la France, 46% des Français citent la production de cette énergie dans le pays, tandis que 38 % considèrent qu’il s’agit d’un secteur sensible dont il vaut mieux conserver la maîtrise sur le territoire national.
Dans le même temps, la progression du sujet de la localisation des mines d’uranium hors de France comme argument contre le nucléaire (citée par 21 % des Français contre 16 % en 2021) vient illustrer la montée des questionnements liés à la maîtrise de la production d’énergie parmi nos concitoyens. Cet argument reste toutefois à pondérer au regard de ce qui semble être une lacune de connaissance des Français sur ce sujet (42 % déclarant ne pas connaître le régime de propriété des mines).
Une filière reconnue pour son impact positif sur l’emploi…mais des incertitudes sur sa capacité à faire baisser le prix de l’énergie
Pour 56 % des Français, le nucléaire est un secteur d’activité générateur d’emplois en France, une hausse de 15 points par rapport à 2021. Une nette amélioration à mettre en lien avec les investissements et annonces de recrutements réalisés par les acteurs de la filière lors de cette période. Un savoir-faire industriel français dont les répondants sont fiers, avec plus d’1 Français sur 5 qui en fait un atout primordial de soutien au nucléaire.
Dans le même temps, les Français restent partagés quand on les interroge sur le lien entre nucléaire et coût de l’énergie, puisque si près de 50 % estime que le nucléaire impacte positivement les prix de l'électricité, seul 26 % estime que le l’électricité produite est moins chère en France que dans les autres pays. Une dualité qui vient illustrer la difficulté de compréhension du marché de l’électricité et son impact sur les prix, encore plus dans un contexte inflationniste.
Une énergie de moins en moins perçue comme néfaste pour l’environnement
Si elle diminue encore de 7 points par rapport à 2021, la part des Français qui pensent que le nucléaire contribue à la production de gaz à effet de serre reste légèrement majoritaire (51 %), une part qui monte même à 66 % pour les moins de 35 ans. Dans le même esprit, la part des Français qui pensent que le nucléaire contribue plus à la production de gaz à effet de serre que le solaire ou l’éolien est majoritaire (67% et 58%).
Par ailleurs, les Français sont de moins en moins nombreux à considérer que le traitement des déchets liés au nucléaire sera un des principaux enjeux pour les générations futures (22 %, soit une baisse de 8 points depuis 2021), identifiant comme prioritaire les problèmes liés au dérèglement climatique (57 %), à la préservation des ressources naturelles (41 %) et au traitement des déchets plastiques (27 %).
Le nucléaire, une énergie d’avenir pour une majorité de Français
Enfin, les Français semblent de plus en plus conscients de la place qui sera accordée au nucléaire dans le futur des politiques énergétiques. 66 % des Français savent qu’il est prévu de développer dans le pays un mix “nucléaire et énergies renouvelables”, une hausse de 2 points par rapport à 2021. Toutefois, s’ils sont plus de deux tiers à avoir compris que ce mix passerait par la prolongation des réacteurs nucléaires existants (68%), à peine plus d’un sur deux semblent savoir que de nouveaux réacteurs nucléaires allaient être construits (54 %).
Signe de
l’évolution de la perception des Français sur la question du nucléaire dans le monde,
la part de nos concitoyens qui envisagent l’augmentation d’utilisation du
nucléaire grandit rapidement que ce soit pour la France (57 %, + 37 points en
2021), l’Europe (38%, + 17 points) et le monde (45 %, + 22 points).
Méthodologie
L’enquête BVA pour Orano a été réalisée par internet entre le 25 avril et le 2 mai 2023 auprès d’un échantillon de 1 500 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et de la personne interrogée, région et catégorie d’agglomération. Les différentes données comparatives mentionnées dans ce communiqué et dans l’enquête font référence aux résultats d’une précédente enquête réalisée par BVA pour Orano en mai 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 1500 Français, qui avaient été interrogés par internet.