Les événements survenus au Niger le 26 juillet dernier soulèvent de nombreuses questions d’ordre économique sur les activités d’Orano au Niger. Pour mieux comprendre les sujets abordés et les décrypter, ci-dessous les réponses aux différentes questions.
En parallèle, il est important de rappeler que la direction d’Orano suit avec attention la situation, en lien avec les directions locales et les collaborateurs sur place. Le maintien de la sécurité est notre priorité : à ce titre, le groupe a mis en place une vigilance particulière afin d’assurer la sécurité de ses collaborateurs et activités.
A ce jour, les activités sur les sites opérationnels d’Arlit et au siège à Niamey se poursuivent avec une organisation adaptée dans le cadre du couvre-feu établi sur l’ensemble du territoire nigérien.
Depuis plus de 50 ans, Orano à travers ses filiales valorise avec ses partenaires le potentiel uranifère du Niger en exploitant des gisements situés au nord-ouest du pays dans la région de l’Aïr.
Les sociétés minières SOMAÏR et COMINAK opèrent dans le cadre de conventions minières signées avec l’Etat du Niger. Ces conventions ont été approuvées en conseil des ministres et publiées au Journal officiel de la République du Niger. Les dernières conventions de SOMAÏR et de COMINAK couvrent les années 2019 à 2023 incluses.
Par ailleurs, le 4 mai 2023, à Niamey, l’Etat du Niger et le groupe Orano ont signé un Accord Global de Partenariat (AGP).
Cet accord confirme le double engagement industriel et sociétal d’Orano au Niger, et vise à assurer la continuité de production d’uranium au Nord Niger. Il porte notamment sur plusieurs sujets : le projet IMOURAREN, les conditions de poursuite de l’activité de SOMAÏR en exploitation, le réaménagement de COMINAK, l’engagement sociétal d’Orano au Niger ainsi que d’autres sujets d’intérêt commun.
Depuis la création des sociétés minières au Niger, l’Etat du Niger bénéficie de retombées économiques directes des sociétés minières, constituées par la redevance minière, tous les autres impôts et taxes et les dividendes.
Les sociétés minières vendent leur production à leurs actionnaires au prorata de leur participation au capital desdites sociétés. L’Etat nigérien est actionnaire à plus de 30% des 3 sociétés minières et gère sa part de production de façon indépendante.
A ces retombées directes s’ajoutent les retombées indirectes constituées par les salaires versés aux salariés des entreprises minières au Niger et par les achats locaux effectués par ces sociétés qui ont contribué au développement de la région d’Agadez.
Orano soutient l’Initiative pour la Transparence de l’Industrie Extractive (ITIE) depuis sa création en 2003 dont le Niger est un des pays membres. A ce titre Orano publie chaque année les montants de ses paiements extractifs au Niger.
Par ailleurs, il est à noter qu’à ce jour, d’autres sociétés sont actives dans le secteur de l’uranium au Niger : les sociétés canadiennes et une entreprise chinoise. De plus plusieurs jeunes entreprises, à capitaux purement nigériens ou internationaux, ont récemment déposé des demandes et obtenu des permis d’exploration au Niger.
En savoir plus sur l'ITIE
Plus globalement il faut replacer les choses dans leur contexte et situer la dimension de l’économie de l’industrie minière de l’uranium par rapport à celle du pétrole dans certains pays. Ce n’est pas comparable. En effet à l’échelle mondiale, la valeur commerciale de la totalité de l’uranium vendu sur une année sur le marché mondial équivaut à deux semaines de chiffre d’affaires d'une entreprise pétrolière de taille mondiale. La valeur commerciale de l’uranium produit au Niger représente un peu plus de 3% du marché mondial, soit l’équivalent d’une demi-journée de chiffre d’affaires d’une grande société pétrolière.
Orano participe activement au développement économique du Niger. Les retombées de l’activité minière sont réelles, nombreuses et tangibles à travers les emplois mais également à travers les actions sociétales déployées.
Le groupe déploie une politique sociétale ambitieuse de plusieurs millions d’euros par an dans les domaines de l’éducation, la santé et les infrastructures définis d’un commun accord avec l’Etat du Niger et les communes proches de nos sites.
Dans le cadre de l’Accord Global de Partenariat signé le 4 mai à Niamey entre Orano et l’Etat du Niger, 3 axes majeurs ont été retenus pour la réalisation de projets sociétaux avec des projets encore à l’étude qui seront réalisés à l’horizon 2030 pour une enveloppe globale de 40M€ :
Pour rappel, tous les projets sociétaux présents dans le précédent accord de 2014 ont été réalisés ou sont en cours d’achèvement.
La crise actuelle n’a aucune incidence de court terme sur les capacités de livraison d’Orano à ses clients dont la France
Le concentré d’uranium naturel produit sur place est envoyé par
camion jusqu’au port de Cotonou (Benin) puis par voie maritime pour suivre des opérations de conversion puis d’enrichissement en France ou au Canada.
La fréquence des exports vers la France ou le Canada est de l’ordre
de 4 à 6 bateaux par an. Nous ne sommes pas dans une situation d’urgence.
Orano assure la sécurité d’approvisionnement de ses clients grâce la diversification géographique de ses zones d’implantation sur 4 continents.
Pour mémoire, le groupe Orano maintient en permanence plus de 20 ans de ressources et réserves, au travers de production au Kazakhstan, Canada et Niger et des projets en développement en Mongolie, Ouzbékistan
et au Niger.
Par ailleurs, Orano maintient un effort permanent d’exploration pour découvrir de nouveaux gisements notamment au Canada.
Des investissements importants sont prévus dans le cadre de la poursuite des activités de SOMAÏR, des essais pour le développement du projet minier d’IMOURAREN (85 millions d’euros) et des projets sociétaux prévus dans le cadre de l’Accord Global de Partenariat (40 millions d’euros).